28 janvier 2024

" Handball sans Aïe ! "

L'histoire est ainsi faite, le berceau des victoires et des hommes reste la capitale du pays d'OC Toulouse. Cela remonte aux Capitouls avec le tissage et le pastel. Depuis, la Garonne, jadis navigable, a su donner avec Nogaro son hymne mondialement connu "Toulouse". Est arrivé Claude, l'autre, Onesta, fils de rugbyman à XIII, l'homme qui a bâti le hand ball français. Champion de France en 1998 et 2 coupes de France, dès 2001 il devient sélectionneur de l'équipe nationale. Le karma pour ce sport alors inconnu du grand public. Il en est le gourou, le fédérateur et l'instigateur d'une sélection à succès européens et mondiaux. Les "Costauds, les "Experts", les "Barjots", les "Bronzés" ont tout gagné, les JO, Championnat du monde, Championnat d'Europe et il est l'entraineur le plus titré comme un certain Guy Novès. En 25 ans, de l'anonymat presque culturel, le hand-ball est devenu un sport très prisé par la jeunesse s'identifiant aux stars pour citer les plus connues Gille, Burdet, Narcisse, Fernandez, Abalo, Omeyer, Richardson, les frères Karabatic et j'en oublie faute de savoir. Cet homme n'a connu que ce sport depuis l'enfance et un seul club l'AESAT devenu le Stade Toulousain rebaptisé les Spacer's de Toulouse. Autant dire qu'il a gravi toutes les étapes au fil des années pour donner la quintessence à l'équipe fanion. Il a aussi su s'entourer de compétences insoupçonnables et fidèles. Pour l'avoir approché, c'est un remarquable stratège, passionné, plutôt taiseux mais qui ne parle pas pour rien, les joueurs le savaient. Le sillon était tracé et il a passé la main avec succès. Et ce soir, Champion d'Europe avec Guillaume Gille son élève. Cette finale me permet de mieux appréhender cette euphorie collective au travers de la vivacité du match. Rien de comparable avec le rugby actuel ou l'on répète inlassablement les mêmes combinaisons sans y mettre de l'envie ou du génie. Six joueurs voir sept sur le terrain, gardien compris avec des rotations permanentes aux différents postes, toujours un soutien au porteur du ballon dans le but est de ne pas se laisser distancer. Pas besoin de vidéo arbitrage, pas ou peu de contestations des joueurs y compris pour les 2 minutes au placard, peu ou pas de blessures, des morphotypes loin des golgoths actuels de l'ovale. Pire, les gardiens ne sont pas forcément très athlétiques mais d'une souplesse et d'une vivacité époustouflante. Si le rugby use, abuse de tous les stratagèmes pour casser le rythme ou la dominance du jeu, le handball nous offre des temps morts brefs afin de recentrer très vite les joueurs et de les mettre dans le sens des objectifs fixés. Je comprends mieux pourquoi Bernat Salles a bifurqué vers ce sport las de la confrérie des entraineurs et de leurs visions ras du sol du rugby. Effectivement, le handball est épuré des lourdeurs, des répétitions mécaniques  et d'un jeu de gladiateurs moderne ou le public se votre dans la bière et le ricanement imbécile. De franchir le pas devient alors évident car la simplicité règne à tous les niveaux. En conclusion, peu de statistiques, du direct, de la vitesse, l'absence d'ennui et des commentateurs sobres. Convaincu, un excellent moment et une belle victoire.

01 janvier 2024

" Aïe et Rugby 2024 "



Quand on connait l'état du rugby actuel à l'aube de cette nouvelle année, quel sera son karma ?Vu la défaite outrecuidante en quart de finale finissant d'assommer un rugby gangréné par l'inconscience collective de fatueux esprits, je me pose la question de savoir s'il reste un zeste de bon sens comme dans certaines nations pour sortir de cette ornière chronique qu'est la défaite. Bien entendu, en bons gaulois que nous sommes, nous perpétuons la tradition romaine celle du "Vae Victis" mais aussi celle construite par des journalistes du" French Flair" qui rend encore plus notre coq perfectible. Nous parlons toujours des victoires aussi anecdotiques que rares telles celles d'Auckland, du Cap ou en France en battant près de nous les équipes majeures du classement mondial. Vérité blessante de l'automne 2021, 2022, du tournoi et des matchs préparatoires de 2023. Quand on pense qu'on a un des meilleurs joueurs de la planète, devenu Dieu et Star, en la matière, Dupont blessé n'était plus qu'une pale copie de lui même comme d'autres gladiateurs du XV de France. Le "Credo" de la bêtise humaine, le cumul d'erreurs liées à la fonction, l'engouement d'un peuple déjà vainqueur et j'en oublie dans ma colère contenue. Bref, tout ça pour ça comme on dit ! Alors pour 2024 que pouvons nous espérer ? Des U20, trois fois Champions du Monde de façon consécutive, pardonnez du peu, est tout sauf le fruit du hasard. Des staffs renouvelés qui ont su perpétuer une méthode gagnante et efficace. Alors pourquoi les autres, Fabien en tête, ne sont ils pas capables de faire aussi bien. Questions de formations à la base, questions de filières, en particulier le top 14 qui se complet dans l'acquis et pas dans l'innovation pour la plupart des clubs. Fallait bien caser les copains, Fabien le premier, uniquement champion de France avec le Stade Français puis des piges dans des clubs en perte de vitesse le conduisant aux échecs et devant le tribunal ce qui aurait du éveiller l'attention plus qu'à l'ordinaire. Piqueronies, 1er champion du Monde des U20, a conquis le Président à Pau et aujourd'hui les résultats sont là tout en douceur et régularité en donnant sa confiance à des jeunes. Donc pour le karma faut-il croire au destin de l'homme ou à celui du XV de France ? A ce jour, grande énigme à la vue de nos internationaux flétris par une telle défaite. Seront ils au rendez-vous de Marseille, j'en doute car la vision actuelle est encore une fois de gagner le tournoi sans penser à 2027. Jean Louis Dupont me disait ce soir que la joie de jouer s'était effilochée depuis les années 80 laissant place à des salariés s'occupant de leurs crinières et du salaire qui va avec. C'est la raison pour laquelle autant d'étrangers pavoisent dans notre championnat à l'exception du Japon. Il est tant de se projeter pour l'Australie en oubliant les turpitudes chroniques d'une FFR et d'une LN comme les fameuses trompettes de la Renommée bien mal embouchées ! Pour terminer celle nouvelle chronique 2024, laissez moi vous présenter Mes Meilleurs Vœux pour 2024 ou les couleurs de la vie ne comptent que pour celles et ceux qui prennent au quotidien le temps de les regarder, de les écouter et de les apprécier à leurs justes valeurs. Belle année ovalesque.