18 novembre 2023

" Tu Quoque Mi Fili "



Exister est un fait, vivre est un art. La vie, c'est de passer de l'ignorance à la connaissance et des ténèbres à l'Amour. Le rugby est donc le fil conducteur de tout en chacun qu'il soit pratiqué ou non. "Toi aussi mon fils, tu feras comme ton Père" pourrait on se dire aujourd'hui comme dans d'autres corporations quand on voit éclore autant d'enfants prodiges que leurs ainés.

Le rugby ne s'invente pas sans avoir des bases, je dirais élémentaire comme à l'école primaire. Ânonner ou bégayer est devenu un standard qui s'étend jusqu'au terrain de rugby. Maintes fois, les joueurs reproduisent les mêmes erreurs, les mêmes fautes, déclinaisons de leurs entraineurs parfois. Certains font exceptions à la règle comme Barrau, Villepreux, Dupont, pour les avoir vus, nés avec le gène ovale, surdoués, visionnaires et avant-gardistes de ce jeu à la main tant de fois enterré pour d'obscures raisons. Alors, avec raison et méthode, la connaissance s'apprend jusqu'à un certain degré tout comme la littérature, la philosophie, le calcul. Pour s'en convaincre, revenez en arrière au temps des grecs, des latins, du siècle des lumières ou plus près de nous au XIXe. Le XXe et le XXIe ne sont autres que la continuité de ce passé. Alors, oui, le savoir devient une ouverture d'esprit tant sur le terrain que derrière un comptoir ! On peut s'enflammer de tout et de rien, d'un point perdu à une victoire inespérée. Le rugby a cette faconde de toucher les étoiles comme de tomber dans l'abysse du mal.

De passer par les ténèbres, d'en connaître les méandres et un jour de tutoyer le Bouclier de Brennus ou une Coupe donnent tout son sens à l'Amour que l'on porte à ce jeu et à la vie, une sorte de bonheur et de sérénité au fil de sa carrière. Il suffit d'une fois pour comprendre ce qu'est le graal de ce jeu qui se transforme en art à part entière. C'est une théorie aussi fumeuse que vraie nourrissant contradictions et vérités tant sur le terrain que dans les tribunes voir au sein des éditoriaux.

Reprendre la célèbre formule de Caesar a pour but d'insinuer que la passion peut être dévastatrice et qu'aujourd'hui le rugby ne meurt pas de son aura mais de tout un florilège de parasites et de cupides qui nuisent à l'éclosion de l'art qu'il porte.