26 septembre 2024

 "KAI - ZEN"


Si un jour, on m'avait dit que je parlerai d'alpinisme, moi le Pyrénéen, sur un blog de rugby j'aurais haussé les épaules. Et pourtant, pris par le film polémique d'Inoxtag, Youtuber du moment, j'avoue que je me suis laissé pieger comme un débutant par l'histoire de ce garçon, aux 8,5 millions d'abonés, qui surement grisé par la routine, avait besoin de se lancer un défi et pas n'importe lequel celui de faire l'Everest. Tous les moyens sont mis dans ce projet, tant cinématographique, que publicitaires et financiers. Rien n'échappe à la sagacité de ce jeune de 22 ans excepté l'expérience de la Montagne.  Le Dr Paccard, Médecin, Chamoniard, fut le premier a réussir l'ascension du Mont Blanc en 1786. S'en suivirent une légion depuis mais ma mémoire sélective retiendra René Demaison pour les Grandes Jorasses vaincues en hivernale par la face nord laissant son compagnon décédé dans la montée. Bien sûr, personne n'a oublié Herzog et Lachenal, ni Catherine Destivelle, Vallançant et Boivin. Ces deux derniers, je les ai connu aux Arcs, à l'école de ski, ou assis sur une réputation d'alpinistes confirmés, ils développaient les sports extremes (le ski extreme dépose en hélico sur des sommets, le parapente, le delta plane et le base jumper). Boivin fut le premier à descendre l'Everest depuis le sommet l'Everest en parapente. Il se tua en Amérique du Sud en basejump. Et je n'ai pas cité Kilian Jornet le Catalan aux nombres de records de sommets de plus de 4000 m franchis, mais aussi pour avoir gravi sans oxygène, seul, l'Everest, 2 fois à 8 jours d'intervalle. Lui est un cas d'espèces car c'est un trailer hors norme tellement il a de records en haute montagne avec des dénivellés à couper le souffle de beaucoup. Ce n'est pas un alpiniste en soi mais il fait parti de ce cercle très fermé de montagnards illustres. Il faut être bien conscient que ces sportifs ont consacré leurs vies à la performance, à l'entrainement et aux défis et qu'à la base ils sont guides de haute montagne comme Mathis Dumas qui a accompagné Inès Benazzouz de son vrai nom dans cette folle aventure. Avec de l'argent, on se paie tout ce que l'on veut, un service médical de pointe, le top des caméramens, un matériel de haute montagne dernier cri, les meilleurs sherpas dont le chef qui a gravi 18 fois l'Everest pour des raisons purement alimenetaires y laissant au passage des doigts gelés et amputés. Monter au Mont Blanc ou à l'Everest à la bonne saison est une promenade de santé nécessitant une bonne endurance à la marche et à l'effort. Jornet ne mache ses mots en parlant de tourisme d'altitude posant le problème du modèle d'ascension par rapport aux capacités qu'ont les gens. Il souligne que l'écologie et la pollution sont au rendez vous, que les cadavres restent congélés sur place, que la les glaciers sont des poubelles sur les camps de base mais aussi au fur et à mesure de la montée. Le trekkong d'approche n'existe plus remplacé par l'hélicoptère. Aussi "Kaizen" n'est autre que le reflet de ce consumérisme populaire qui vient chercher un CV pour pouvoir dire qu'il a réalisé un exploit. Non il a fraudé avec la nature, la montagne et ses valeurs. Ce film est un vrai documentaire interrogatif sur la montagne de demain. Je retiendrais quelques images, celles de penser à ses parents soit avec le smartphone en écoutant son père alors qu'il a la Covid compremettant la suite de l'expédition, soit le ruban sur son chapeau de paille ou sa mère lui laissa un message et sur le fait qu'on peut vivre sans téléphone ni réseaux sociaux ! Belle hypocrisie de sa part puisqu'au bas mot, le bénéfice net de cette opération est de 2 millions €. Je ne minimise en rien sa performance sportive dans le plus grand des conforts entourés de professionnels. Le "Kaizen' est donc une méthode de management de la qualité ni plus ni moins et de l'amélioration continue du soi. Pour conclure, "on a toujours les défauts de ses qualités, rarement les qualités de ses défauts." H.G.Welis. Et un clin d'oeil osé à V. Hugo "on voit les qualités de loin et les défauts de près."

32 commentaires:

  1. Tu nous envoies çà à travers les dents un peu brutalement et sans prévenir. Pas vu le film. Connais peu la montagne mais, par contre, quelques "à côtés". Il y a de quoi dire, certes, mais un temps de digestion et de réflexion s'impose.

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  2. J'ai une approche mesurée de la montagne pour y avoir souffert, enfant puis ado à essayer de rivaliser ( en pure perte !) avec mes frères et parents aux jambes plus longues, au souffle plus affirmé et au courage supérieur à mes pauvres moyens .
    Heureusement la littérature de montagne m'a toujours plu , "Annapurna 1er 8000 " fut mon 1er livre "de grand" puis vint Frison-Roche . Je regarderai donc avec curiosité ce phénomène ; pas vraiment convaincue par ses séances de promotion mais bon ...
    Un peu lasse du monde actuel ce rugby si décevant, ces faits divers affreux . Alors je streame comme on dit en bon français, j'ai choisi de suivre la série des Maigret, ceux avec Bruno Cremer : 54 films avec des acteurs oubliés aujourd'hui ( Danièle Lebrun, Jacques Dacqmine, Michael Lonsdale, Dora doll ...) Et tout Simenon me revient à suivre ces petites gens et leurs passions sublimes ou sordides, c'est selon . Quelle finesse, quelle humanité !
    Allez Lucas, fais monter de la bière et des sandwiches : la nuit va être longue ...

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  3. Hé bien mon cher Alain, que de connaissances tu manies hautement. Bien sur j'ai lu des récits sur les conquêtes des hauteurs froides, et jusqu'il n'y a pas longtemps je les nommais conquérants de l'inutile, sauf que depuis la perception du rechauffement climatique je leur accorde plus de respects. Comme pour d'autres aspects j'en admire la performance, d'autant que j'ai plutot horreur du froid

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  4. Bon comme certains aiment les potins des tribunes et des coulisses, j'ai rencontré Antoine Blondin qui m'a chuchoté à l'oreille le départ d'Hugo Mola en Angleterre laissant la famille stadiste orpheline. L'échiquier bouge et je comprends que Graou a resigné 3 ans alorsqu'il était partant pour le pays Basque. C'est fou le jeu des chaises musicales ! d'autres surprises en vue. R>adio Tautor mieux que l'Equipe !

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  5. Pour la montagne, il faut avoir fait fait de la grimpette, quelques sommets pour mieux savourer les exploits des alpinistes. Le secours montagne que j'ai pratiqué pendant 8 ans m'a permis de pénétrer ce milieu très fermé de la performance. Beaucoup de gendarmes qui ont fait leurs formations à Chamonix, certains après avoir échoué aux épreuves de guide de haute montagne, sont le must dans la chaine de Secours. >Vous ne pouvez pas tricher ni sur le plan physique, ni sur le plan professionnel. Des hommes souvent taiseux qui ne vivent que pour les cimes et le secours. De retour d'une hivernale, nous nous somes posés au sommet de la Dent d'Orlu, pendant le coucher de soleil, avec vue à 360° des Pyrénées. Un cadeau de l'équipe de secours et un souvenir qui sommeille en moi. Comme la mer, la montagne force le respect et vous devez vous adapter aux lois de la physique et aux codes de la grimpe. Rien de plus simple mais tellement dur. J'avoue que je suis admiratif car aujourd'hui le muscle ne suit plus mes hémisphères. Plus jeune, je dévorais ces livres d'aventures des premières hivernales et je ne savais pas qu'un jour j'apporterais ma modeste contribution. Alors Kaizen permet d'aller le meilleur de soi là ou il se cahe, là ou vous ne l'attendez pas et qui montre que de souffler sur la braise du neurone embrase l'âme pour le meilleur de soi.

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  6. Pourquoi gravir l'Everest et parler de Kaizen quand aujourd'hui une famille a gravi les marches de la Cathédrale de Versailles pour toucher le Kaikaku ? Pour quoi Djallil, l'excellence même du rugby français de demain a lui aussi connu le Kaikaku ? A quoi sert de changer pour mieux quand le grain de sable improbable vous détruit à vie. J'avoue que cette déliquescence sociétale dans tous les domaines fait relativiser ma chronique et je me demande encore aujourd'hui pourquoi ai je pu écrire hormis la passion d'un Pyrénéen que je suis ? Excusez moi de mélanger les genres ce qui n'est pas dans mes habitudes mais avouons que de ne pas en parler aurait été aussi lâche de ma part. Me revient une soubenir avec mon Père quand je l'accompagnais faire des visites en campagne. Je sortais derrière lui, emprentant ses pas car il y avait plus de boue que de goudron à l'époque. Mais parfois, il me regardait en me disant "Mon fils, dans cette ferme, ici, tu ne descends pas". J'obéissais, à cette voix austère et grave. Après la visite, il m'expliquait que le malheur régnait dans cette famille. L'un des enfants fû tué en mobylette par un alccolique de voisin, le dernier noyé dans la mare et le second handicapé mental. Il me disait "souviens toi en" car lui n'avait jamais connu sa Mère ou presque emportée par la maladie alors qu'il avait cinq ans. Esope disait "on ne peut rien à son destin". Théophile Gautier avait une formule plus chrétienne "le hasard c'est peut être le pseudonyme de Dieu quand il ne veut pas signer". Pour Philippine mais aussi pour tous les autres connu(e)s ou moins connu(e)s voire inconnu(e)s, le Kaizen reviendra parmi vos proches afin qu'ils puissent croire à nouveau à la Rédemption. Pardonnez moi ce moment d'égarement mais rien n'est ovale encore moins rond !

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  7. Petit résumé de la Championship .... Les AB maître chez eux avec un bonus offensif ce qui sauve les meubles après 3 défaites, 2 contre les Bocks, une contre les Argentins. Ces derniers, après leurs victoires à l'aller, venaient pour discuter le titre. Hélas, devant des Bocks au complet avec Etzebeth, 128 sélections, passant devant Botha, les Pumas n'ont pas pesé lourds dans tous les compartiments de jeu. Pire, ils repartent avec un carton rouge bien sévère et Chocobarès blessé gravement au genou. Qui pourra battre les Bocks ? Actuellement personne.

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  8. et il me semble que Bauden Barret est encore à la hauteur pour nous faire voir ce qu'est le beau rugby

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  9. Et donc l'UBB se met à jouer comme Toulouse et vous savez quoi ? Ca paie ! Bon évidemment les Toulousains sont vexés et vont réagir mais quand même ... enfin un peu de mouvement dans ce Top 14 atone .

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  10. L'UBB, auteur d'un bon match avec des essais opportunistes ou il n'y a rien à dire. Le Stade s'est pris les pieds dans le tapis et à son propre jeu. Et pourtant la fin de match a failli tourner court pour l'UBB. Il est certain que l'absence de Willis et Dupont s'est faite sentir et que les choix de la composition pouvaient être meilleurs. Il va falloir remettre le coeur à l'ouvrage c'est une bonne chose ce qui va dégonfler la grosse tête de certains. Rien n'est jamais acquis durablement. Attention à l'animal blessé ! Côté UBB, d'avoir battu sur ses terres le ST a fait du bien après l'humiliation de Marseille. Mais attention nous sommes en début de saison.

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  11. Tiens, tiens,
    Du rififi a la FFR. 16 démissionnaires des Pro BL et Codorniou. Un jeune U 13 décédé dans le Pacifique, étouffé par les médias depuis fin août, le Coq Sportif qui doit de l'argent à la FFR, rien ne va plus, faites vos jeux !

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  12. Reggiardo dans le staff toulousain avec Mola ? y a débat. J'ai connu Mauricio joueur à Castres dans les années 2000. Bon pilier, il fût international Argentin. Comme entraineur, toujours le sapeur Camenbert pour sauver des clubs. Ce qui lui manque, c'est le gène ST. Mais, bon tout est possible. Changeons de continet, un peu comme Tintin au Congo !, Dupont s'essaye au football américain avec un certain succés. Ce virtuose du rugby et de tout ce qui est ovale pourrait -il jouer en NFL avec un bon chèque à la clé ? A ce jour, il génère 3 M€ de chiffres d'affaires par an avec le sponsoring via son nom. Rien à dire car fautes de grives on mange des merles. De là à revenir "Commandatore" au ST ou en EDF, il y a un pas. Et cela risque de créer des jalousies, des tensions et une mise en difficulté de Galthié sur la dépossession du ballon. Notre Mozart de l'ovale finalement profite de tout avec intelligence et bonheur. Attention quand le soufflé va retomber ou que la blessure l'éloigne des terrains. Tous au Stade attendent son retour pour juger de son niveau mais aussi du supplément d'âme qu'il va insuffler, on verra ! En filigramme, l'élection approche pour la Présidence et j'avoue que les deux me laissent septiques. Le rugby français va t-il y gagner un habit de lumière ? Rien de moins sûr ....

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  13. Tu y vas fort avec nos deux futurs présidents.! Les envoyer aussi sec dans les lieux d'aisances, c'est quand même un peu raide!

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  14. belle litote André entre "lieux d'aisances et raide" surtout avec deux décès à la clé.

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  15. Cher Tautor, j'espère que tu m'excuseras de ma maigre participation actuelle, mais entre mon scepticisme naturel et un manque d'énergie rédhibitoire, mes écrits ses font rares. Et ce n'est pas le manque de choses à dire, non. C'est même plutôt le contraire. Le trop, c'est comme le rien; çà peut bloquer.

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  16. André,
    Je sors d'une cérémonie chez les Dominicains très instructive. Parmi les symboles au sein de l'église que j'ai pris en photos, j'ai retrouvé l'alpha et l'oméga. Alors je comprends mieux ta pensée entre le trop et le rien, c'est le vide. La liturgie ce matin, selon Saint Dominique, fut révélatrice de ce que put-être la lèpre, maladie dont on se tenait à distance et pour laquelle le Christ embrassa les lépreux qui guérissent ainsi. Et donc, aux maux mieux vos les mots salvateurs de la pensée dominicaine.Point de Prouilhe entre nous deux, regarde notre Moniale Gariguette, elle fait oeuvre d'allégories rugbystiques sans aucun blocage. Grâce à l'hérésie cathare, les dominicains ont pris racine en Occitanie avec "l'homme aux semelles de vent" comme le soulignait Paul Verlaine de son ami Arthur Rimbaud.La marche est aussi salutaire que le vélo qui n'existait pas à cette époque !

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  17. Première fois que je vais chez les Dominicains, dans cette église pleine de symboles dont l'Alpha et l'Oméga sont sur les murs près de l'autel. Au delà du caractère religieux et symbolique de ces deux lettres grecques, j'étais heureux de retrouver mon filleul, assis à côté de moi, que je n'avais pas revu depuis plus de vingt cinq ans ! Symbole que l'éternité existe après le commencement. J'avais dit "OUI" à ses parents et je ne me suis pas trompé malgré la séparation aussi longue que pesante. Un moment de lumière qui permet de mieux comprendre pourquoi j'ai écrit Kaizen. L'inconscient, comme chacun d'entre nous, nous guide et le peu que je sais de Saint Dominique, Frère Prêcheur, né dans la Vieille Castille, lors de son voyage initiatique vers Rome, a crée l'Ordre des Dominicains au moment de l'hérésie cathare en Occitanie. Comme quoi notre âme est marquée d'empreintes indélébiles qui, un jour, refont surface sous différentes formes ! Surprenant voir à quel point le cerveau est un grand réservoir d'images et de souvenirs insoupçonnés. Cela m'a aussi permirs de revoir mon Maître en Neurologie, Pape de la sclérose en plaque, qui a consacré entre autres choses à ce pan du cerveau pas encore élucidé. Et je lui ai conté ce moment ou la seule fois de ma vie j'ai vu une patiente atteinte de la maladie d'Ehlers-Danlos dont le diagnostic clinique fût porté par le Mandarin du service qui n'en avait vu que 4 ou 5 dans sa carrière. Voilà, pour cette anecdocte. J'ai aussi retrouvé celui qui fut jeune chef de clinique, devenu par la suite Pr, jouant 3e ligne à Agen et qui me demandait d'aller chercher le "Cambier" chaque fois que je ne savais pas !!! De bons souvenirs !

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  18. Tiens comme dans le conte de Mendoza, ce dernier soulignait l'opposition entre un procureur de Province à son ministère de tutelle et dont le frère du Ministre en question est le défenseur de nos pygmalions. Conflit d'intérêt sans aucun doute. Donc la stratégie a consisté à laisser le temps au temps pour arriver à un non lieu. Pour autant, personne n'est blanc dans cette histoire. Cela reste le drame de l'Ivresse Aigüe non dénoncée et de l'addiction aux stupéfiants. La finalité, avec de l'argent et des relations plus ou moins occultes, vous achetez le silence au mépris des lois et pire de la vérité. La famille Narjissi vit la même chose où l'on noie le poisson, si je puis dire, avec la faute partagée ce qui atténue les responsabilités. Et bien sûr, la FFR n'est pas avare en moyens financiers pour aider la famille du défunt dénonçant les protagonistes sur site comme responsables surtout qu'ils sont détachés du ministère des Sports. Facile là aussi. La doxa du pouvoir s'attaque aux plus faibles afin de mieux se blanchir.

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  19. Oui tout cela sent le pourri . Pas dit que le rugby en sorte gagnant . Il est vrai que globalement tout semble aller à vau l'eau en ce moment .
    Revu hier soir " Marche à l'ombre" en hommage à Michel Blanc . Gentillet un peu comme cette époque dont on ne percevait pas alors combien elle était heureuse .

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  20. Il faudra au Stade "un p'tit truc en plus" pour gagner c'est à dire réinventer le rugby chantant du printemps. Castres a toujours ces valeurs fondamentales que sont le combat, la résilience et la croyance. Bravo un groupe soudé, dur au mal avec un bon buteur et 3 essais. A côté de ça, je regardais le film sur le handicap chez les enfants. Un bonheur absolu, regardez le, comme le CO, on arrive à tout avec le coeur et l'Amour, une Pléiade pleine d'humour pour le handicap.

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  21. Victoire à la Pyrrhus de l'Auvergne sur une équipe de la Rade perdue mentalement en fin de match. Match violent, sans concession, ou Urdapilleta a su conduire son équipe à la victoire. Mignoni a perdu ses nerfs en fin de match. Urios sauve sa place ce soir mais du mieux sur le collectif. Le réveil du Volcan est probablement en marche.

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  22. On dirait que les cartes sont rebrassées, l'insolente série de victoires de Toulouse a fini par percuter les autres clubs, tous travaillent plus ( mieux ?) et visent à changer la physionomie du Top14 . Cependant, le spectacle reste encore poussif, avec des tanks en percussion plus que des gazelles virevoltantes . Encore un effort ...

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  23. Les 40 ans des rencontres de Larrazet, village de la Lomagne ou j'ai commencé ma vie scolaire et mon ADN seront fêtés en novembre. Que du bonheur que de retrouver les copines et les copains de l'époque ceux avec qui j'ai grandi. Un souvenir inoubliable, une photo de classe avec les dents du bonheur, et le rugby en fond de toile ! Merci à Alain Daziron qui a croisé ma fille à l'université pour promouvoir la Santé en campagne ! Et voilà comment la Lomagne refait surface alors que nous étions sur le toit du Monde. J'ai hâte, accompagné de ma fille, de revoir la Gimone, l'école et l'eglise ou j'ai fait ma première communion ! Je vous publierais ce que Jean Lacouture a écrit !

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  24. Deux étoiles du Stade Beaumontois et du XV de France
    Max Barrau et Jean Pierre Rives

    En ces temps de Coupe du monde de rugby sur notre sol, le Trait d’Union se plait à raviver pour les uns et à évoquer pour les autres, l’épopée de deux grands joueurs, Jean Pierre Rives et Max Barrau qui ont marqué l’histoire du Stade Beaumontois et du XV de France.
    Deux étoiles à la trajectoire bien singulières qui ont la particularité de ne s’être jamais côtoyé ni en club ni sous le maillot tricolore. Jean Pierre Rives a eu 59 sélections en Equipe de France dont il a été 34 fois le capitaine . Max Barrau a obtenu 15 sélections et été capitaine contre l’Irlande et le Japon. Avec un point commun, celui d’avoir terrassé les All Blacks, ce qui est toujours exceptionnel. Pour Max, c’était le 10 février 1973 , avec la victoire sur le score de 13 à 6. Ce jour là « le petit prince du parc » a crevé l’écran et ébloui le monde du rugby ;une geste que Jean Lacouture a merveilleusement fixé pour l’histoire.
    Jean Pierre Rives, de son côté, a eu le bonheur de s’imposer pour la 1° fois chez les hommes à la fougère, à la tête du XV de France, dans une sorte de rêve éveillé, le 14 Juillet 1979 à Auckland. Symphonie mémorable du « jeu à la française » qui a suscité les ovations du connaisseur et admirable public néo zélandais.
    Max Barrau, La marée noire et l’étoile de mer
    Deux joueurs, Walter Spanghero et Max Barrau ont dominé le match comme on vit naguère Jean Prat et Yves Bergougnan en contrôler d’autres. Ce Walter de granit, avec sa tête de l’Ile de Pâques, ses mains en forme de chistera et son coeur de combattant de la liberté, a imprimé un rythme étonnant au lourd pack groupé autour de lui et donna à ses colosses faits pour coller au sol une impétuosité insoupçonnée. Mais Spanghero, voilà bientôt 10 ans qu’est née sa légende de mastodonte aux doigts de harpiste. Notre plus grand plaisir, ce samedi, c’est un petit bonhomme au visage lisse et aux jambes courtes qui nous l’a donné, une sorte de tintin à ressorts qui, proprement inspiré, fonçait à travers les maillots noirs comme le furet dans un clapier, plus vif, hardi et rusé que Gavroche. Il vient de Lomagne, joue à Toulouse et s’appelle Max Barrau. Il y a bientôt deux ans qu’on le tient pour l’un des deux ou trois meilleurs demis de mêlée français, le petit Max, et qu’il fait gicler les ballons de velours entre les pieds de messieurs beaucoup plus lourds que lui. Voilà deux ans qu’on se demande s’il sera un autre Danos ou un autre Lacroix. Depuis samedi 10 février et la sarabande qu’il a mené à travers la forêt noire, c’est à lui qu’on se référera pour se demander si ces garçons de 17 ans qui jouent derrière la mêlée de Sainte Livrade ou de Lourmarin sont ou non un nouveau Barrau.
    Comme c’est joli le talent, l’imagination des gestes, le goût d’oser, l’élan vers le risque, de lancer et de donner à l’ami qui court à vos côtés la balle qui le rendra heureux, et c’est la manière de ce petit paysan de Garonne qui n’a rien d’un magicien, d’un virtuose ou d’un coq de village : c’est simplement un garçon de vingt ans qui a le diable au corps, le regard d’un premier communiant et l’accent de d’Artagnan en sabots.
    Jean Lacouture , le rugby c’est un monde

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  25. Jean Pierre Rives et le Stade Beaumontois ( 1972-73)
    Je jouais au Toec. Avec Michel Corbarieu, on avait décidé de quitter le club. Sur les conseils de Jeannot Salut, on a signé à Beaumont en 1972. J’ai grandi à la ville, j’étais habitué à la ville et c’était formidable pour moi de me retrouver à la campagne. Je n’étais pas tout à fait comme eux mais ils m’ont accepté, ils ont été adorables avec moi. Il m’arrivait de dormir chez les copains à Beaumont, j’étais un peu vagabond à l’époque. Je n’avais pas tellement de calendrier ni de rendez vous. Il m’est même arrivé d’aller chasser les lapins chez Ercole Trainini ! J’étais reçu comme un membre de la famille, j’adorais cette ambiance. J’ai passé à Beaumont une année fantastique, merveilleuse. Chaque mois, ils me remplissaient la voiture d’ail. Quad je rentrais à Toulouse dans la semaine, les copains me disaient : "çà sent bizarre" !
    A Beaumont, il y avait surtout un sens commun extraordinaire. J’ai vécu la dedans, j’ai grandi la dedans, je ne connais que ce rugby, c’est celui que j’aime. Car le rugby, ce n’est que l’histoire d’un ballon et de quelques hommes autour. Et quand il n’y a plus le ballon, il reste les hommes et c’est quand même l’essentiel. Le Stade Beaumontois avait une âme, une sorte de sérénité. Il y avait une grande amitié et une grand solidarité entre les joueurs. C’était simple, tout le rugby était là. Un gros village comme Beaumont de Lomagne qui était en première division, c’était quand m^me exceptionnel, çà créait une dynamique extraordinaire. Tout était axé autour du rugby et du match du dimanche à Beaumont. Dans chaque boutique, dans chaque rue tout le monde pensait et aimait le rugby. On sait que l’on n’est pas une grande ville, on démultiplie ses forces, on se concentre pour rivaliser avec les grandes équipes. Cette année à Beaumont a été pour moi plus qu’une chance, elle a été un miracle. Comme j’étais fabriqué dans ma tête, j’aurais très bien pu, après le Toec, me retrouver sur une plage à faire du surf. Beaumont m’a donné envie de continuer à jouer au rugby. J’ai eu la chance de jouer dans une très ( très ) bonne équipe, avec des joueurs très forts qui allaient au bout ce leur histoire, qui ne lâchaient pas trop le terrain.C’étaient des vrais costauds, extrêmement généreux, extrêmement gentils. Peccolo était un talonneur extraordinaire, il n’avait peur de rien. Je me rappelle qu’Ercole Trainini me disait : "ce n’est pas la peine que tu me pousses" ! Le Stade Beaumontois pratiquait un jeu complet et çà fonctionnait bien. Marceau Ambal était le garant de tout çà. C’était l’homme qui calmait, qui rassurait, qui mettait en place le jeu… il avait les clés du camion. Pour ma part, j’étais un joueur instinctif. Je n’étais pas très structuré ni dans ma tête, ni dans mon jeu. Quand je n’avais pas le ballon, j’essayais de l’attraper et quand je l’avais, j’essayais de ne pas le perdre ! Dans l’équipe, je faisais tout simplement mon boulot, comme les copains. Ce club avait une âme, une histoire et Gaston Vivas en était la clé de voûte. Il était là en permanence, il faisait tout ….. il chantait même !
    J’hésite à dire que mon passage à Beaumont est mon meilleur souvenir du rugby car tout ce que j’ai vécu est magique ( j’ai eu beaucoup de chance ) mais Beaumont occupe une place très particulière dans mon coeur et je souhaite à tous les petits garçons de Beaumont ou d’ailleurs de vivre cela un jour.
    Entretien réalisé avec Jean Pierre Rives par la Maison de la Culture de Larrazet en 2001

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  26. La règle du carton rouge (un joueur exclu ne pourrait toujours plus revenir sur la pelouse, mais pourrait être remplacé après 20 minutes, permettant à ses partenaires de ne plus finir la rencontre à 14) bientôt validée par WR et qui ne fait pas l'unanimité à commencer par Hugo Mola sur le plan philosophique du remplacement. Le retour d'un joueur est un joker qui efface les efforts de l'adversaire à suivre les règles. Donc après la 60e minute c'est mort ! D'autres règles sont également concernées: une limite de 30 secondes pour jouer les mêlées et les touches afin de les accélérer, la possibilité de faire un arrêt de volée dans ses 22 mètres sur les renvois, l'obligation de jouer le ballon dès le premier arrêt d'un maul et non plus le second, ou encore la possibilité de laisser le jeu se poursuivre si un lancer en touche n'est pas droit, tant que l'équipe adverse n'a pas contesté en l'air.World Rugby souhaiterait également limiter à 60 secondes le temps pour taper une transformation après un essai, pour l'aligner sur celui d'une pénalité. L'instance souhaite améliorer les règles de protection des demis de mêlée derrière les rucks, mauls et mêlées, toujours afin de favoriser un jeu "fluide". Le comité exécutif a également validé un protocole élargi pour les arbitres vidéo, qui pourraient se voir confier plus de pouvoir pour intervenir en cas de fautes avant une action de marque. La révolution est en marche, il va falloir faire polytechnique pour intégrer toutes ces règles ou suivre les cours du soir pour les retardataires. Au lieu de simplifier le jeu, on le complexifie à souhait ce qui va faire le chou gras des entraineurs qui vont vite trouver les failles pour mieux s'adapter au jeu. Le rugby va t-il sortir gagnant de cet état d'esprit. Et donner du pouvoir à l'arbitre vidéo peut fausser le jeu voir la règle car ce ne sont que des images. Bon la vérité c'est le pré point.

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  27. Enfin, retour au terrain ce soir, coincidence avec le retour de Dupont, on s'est téléphonné pour être synchro. Placines part en Pro D2, arrivée de Colombe de La Rochelle, Mr carton jaune, est ce une bonne pioche ? L'avenir nous le dira .... je vais observer en réel ces nouvelles règles et voir l'incidence sur le jeu. Un regard attendri sur le revenant mais sans concession pas plus que les autres. Je vais essayer de décrypter pourquoi le système Urios faillit chaque année et que les résultats ne sont pas à la hauteur du technicien et de sa gouaille ? Finalement, une belle soirée en perspective !

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  28. Hier soir le "Kaizen" du rugby dans l'antre de Wallon tant par le jeu du ST que le retour du prodige Antoine Dupont mais aussi par Ange Capuozzo phénoménal. Cette belle soirée a commencé dans les coulisses avec la rencontre d'un homme sobre, courtois, conciliateur à la Cour d'appel que je connais depuis des décennies, Président du Conseil de discipline du rugby français, un pro Laporte m'a t-il dit ! Bien sûr, nous avons parlé de Jaminet et des 2 conquistadors. C'est lui qui est venu sur ce terrain en particulier pour Jaminet. Une sanction sportive et financière somme toute disproportionnée quand tous les jours on peut entendre sur les ondes 'Nike ta Mère" .... J'ai sauté sur l'occasion pour dire que les sanctions devraient être les mêmes, sous l'emprise de l'ivresse aigüe manifeste. Chacun sait que l'alcool est un fléau à fortes doses et ce n'est pas une nouveauté. L'alcool tue dans tous les registres de la société. Alors quand on porte le maillot de l'équipe de France, c'est pire en tant que sportif de haut niveau et je n'ai pas soulevé la poussière cachée sous le tapis avec les addictions. Toujours est-il que soit disant indépendant, le Président intervient pour sauver la tête des deux conquistadors, amitié ou tablier de circonstance avec le Père Auradou .... Bref, à suivre. Deuxième rencontre d'avant match avec Mr Uios testant l'herbe de la pelouse pendant que le buteur maison se promène avec une bouteille, sa bombilla et le maté de coca ou de thé selon la coutume des Guaranis ! Je lui ai demandé pourquoi il n'arrive pas à passer cette mache qui ferait de lui un Champion potentiel. Tout a été invoqué sauf qu'il n'utilise pas la médiation par ignorance plus qu'autre chose et par manque de temps me dit-il ! Je lui ai conseillé d'avoir un bon médecin, il s'est mis à rire ! Sinon, embrassades traditionnelles avec les ténors du club dont Didier. puis manoeuvre de relevage en cas de commotion validée par le médecin de match bien jeune ! Chose bizarre, l'échauffement traditionnel a changé avec des oppositions marquées, des combinaisons répétées inlassablement. Dans un coin du terrain, un mano à mano Poitrenaud Dupont avec des coups de pieds tactiques très hauts le long des touches. Antoine, un des seuls joueurs arrivés avec le bus sans son sac juste en tenue d'entraienement ! Nouveauté, un jeune arbitre pour officier, ovationné par un public déjà très chaud. "Ô Toulouse" lance le match. De la vitesse, du sérieux mais des auvergnats vigilants et intraitables. Jusqu'au moment ou Ange fait son show dans un trou de souris, remarquable, deux véroniques de grande classe. Et il continue servant Antoine d'une passe improbable pour l'essai et ce dernier reste impassible, à peine incroyable. La foule était en liesse réduisant les supporters clermontois à se cacher dans un coin de tribune. Que retenir de cette soirée, que le rugby est fait d'intrigues et d'intrigants, que le Stade après deux défaites a envoyé un signal fort aux autres équipes et qu'Antoine Dupont pèse de toute sa personne sur l'esprit du rugby avec une simplicité déconcertante. Le futur Président de la FFR s'il ne s'en laisse pas compter.

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    1. Beau lapsus calami pour finir ; "s'il ne s'en laisse pas conter" est plus approprié mais ce "compter" laisse rêveur quand on considère les multiples affaires dans lesquelles l'Antoine s'implique dont les bitcoins ! C'est ma crainte : que ce prodigieux joueur devienne un affairiste type Laporte . Véritable roi Midas tout ce qu'il touche se change en or ; mais ça se termine toujours mal . Bon souhaitons lui de ne pas tomber dans les travers des grands aventuriers du pognon !

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  29. Conter sans compter c'est toujours raconter. Un parallèle entre le joueur de rugby et l'homme d'affaire. Si d'autres sports ont permis à certains sportifs d'être encore et toujours des icônes, je pense à Zidane, Prost, Parker, Killy, etc. qui sont des exemples pour les jeunes, Antoine est le premier et unique joueur à être une icône planétaire. Cette alchimie est une exception à la règle. Il est une valeur ajoutée pour celui qui veut utiliser son image et son nom. Être accroché par LVHM veut tout dire. La sagesse de la Terre est sa marque de fabrique et il devrait réussir. Investir dans les bitcoins reste hasardeux à mon sens. A suivre.

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    1. Pourtant des voix internationales s'élèvent pour contester sa réussite, et notamment on lui reproche de ne pouvoir jouer qu'en Europe . J'avoue que je rêverais de le voir s'attaquer aux AB voire à jouer avec eux pendant une saison histoire de faire taire ces jaloux !
      Sinon les noms que tu cites sont des has been pour les jeunes, c'est plus notre génération qu'ils ont fait rêver . Quand j'enseignais encore, mes élèves me parlaient de M'Bappé ; les autres sports ils ne connaissaient pas ! Biberonnés aux âneries de Tik-Tok et plus largement aux réseaux sociaux, les jeunes ne voient pas le sport comme nous . Déjà le pratiquer en scolaire ça les saoule, et en dehors ça te parle de MMA, de boxe thaï, d'arts martiaux divers .

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  30. Quelle tristesse de lire Cyrille Guimard à propos d'Antoine Dupont et de le comparer à Pogacar sous entendant le dopage ! Comme si lui fut un exempple de virginité. Il est bon parfois de comparer ce qui est comparable. La jalousie s'étale comme du vomi cela me fait penser au temps de l'âge d'or de Jonah Lomu puis de sa maladie ou la suputtation allait bon train, idem pour Van Der Westhuisen. Moi qui fut pendant 18 ans à l'AFLD, qui acontrolé quelques joueurs positifs, puis Président de la Commission dopage à la Fédération Française de Boxe, Savate et Canne, j'ai du statuer sur des sportifs de haut niveau qui ont avoué s'être dopés pour gagner un peu d'argent mais mille fois moins que tous les noms cités voir plus !

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