Finales de Coupes d'Europe, Coupe du Monde, phases finales du top 14 et de Pro D2, l'ovale a t-il gardé son âme de ce pourquoi il a été inventé ? Si l'on regarde l'amende de Mont de Marsan, condamné par la LNR, à verser 10 000€ pour une haie d'honneur pour Julien Cabannes, fidèle à son club depuis l'enfance, nous sommes aux antipodes de toute valeur humaine et sportive. Du projet de Florian Grill, candidat à la présidence de la FFR, je ne retiendrais qu'une idée, celle des fiefs amateurs, rugby de clochers, fédérateurs de liens dans notre société actuelle qui en a bien besoin. La semaine dernière, une mère de famille m'a demandé 5 places pour aller voir ST UBB au Stadium pour les offrir à son mari et ses enfants. Plus de 300 € derrière les poteaux quand l'abonnement à l'année pour les mêmes places "familles ou jeunes" au TFC est de 119 €. Elle a renoncé. Aujourd'hui, les gradins sont remplis par les partenaires des clubs qui achètent des lots de places pour les offrir à leurs béotiens de clients. Des païens venus boire et manger et être de parfaits brailleurs patentés ! Les initiés chuchotent et se cachent de peur du ridicule. Heureusement que tous ces fleurons de l'ovalie ancienne renaissent comme l'albatros petit à petit de leurs cendres comme en Lomagne ou ailleurs où le rugby est redevenu le lien entre les générations. Mais ne rêvons pas, le professionnalisme est carnivore et rapace. Rapace de tous les talents en herbe dans les écoles de rugby ou ils viennent faire leurs marchés sans trop indemniser les clubs formateurs. Carnivore entre eux pour construire une armée de gladiateurs utilisés comme des mouchoirs jetables (Jaminet) montrant à quel point un recruteur peut se tromper sans état d'âme. Si Montesquieu, auteur de "l'Esprit des lois" pensait ceci "Il s’en faut bien que le monde intelligent soit aussi bien gouverné que le monde physique", de violer les lois de la physique conduit au déchet rugbystique. Comment peut-il en être autrement ce jour lorsque l'esprit est corrompu par le gain ? L'argent efface de l'âme toute honnêteté. Alors, dans toutes apparences trompeuses d'un rugby de valeurs se cachent la perversion, la tricherie et l'intérêt personnel de chacun des acteurs au sein des fédérations. Si le rugby est la signature de William Webb Ellis, l'Haspartum, jeu romain avec une outre de cuir existait déjà et fût importé en Grande Bretagne. N'oublions pas non plus la Soule au Moyen Âge, vessie de porc ancêtre du Hurling puis du Rugby. L'Ovale a donc mis presque XX siècles pour faire sa genèse actuelle. Parfois l'âme fait plus défaut qu'autre chose et de regarder ces spectacles à venir ne doit en rien voiler le filtre de nos âmes d'amoureux du rugby. Quoi de mieux que de rêver : "les lois doivent être tellement propres au peuple pour lequel elles sont faites, que c’est un très grand hasard si celles d’une nation peuvent convenir à une autre." Montesquieu.
Ajoutons les tarifs ridicules pour assister aux JO ( 2700 euros par personne pour l'ouverture !! ) et la Coupe est pleine ... Heureusement qu'il nous reste la télé ! Pour avoir passé la matinée à jouer avec mon petit neveu au voleur et la police ( à 4 ans il ne connait pas le mot "gendarmes" ) ... sans petites voitures ... de simples dominos magnétiques faisaient l'affaire ; je confirme que rêver le sport "ça le fait " ! Comme ce merveilleux film où les footballeurs jouent sans ballon, interdit par les autorités religieuses . Sans oublier ces jeux de ballons avec un chiffon noué ou des rondelles de chambre à air de vélo entortillées sommairement le pitchak . C'était vif et animé et surtout complètement gratuit .
RépondreSupprimerQue ce soit le gain ou la religion, de nombreux obstacles visent à empêcher l'épanouissement dans et par le sport . Au XXIe siècle ! Mais oui ! Qui l'eût cru ? Reste effectivement le rêve et la créativité heureusement sans limites des mordus du jeu .
Un risque : ces matches coûteux et hors de portée de la bourse du vulgum pecus pourraient bien finir par les lasser . Alors ? ...
Le rugby s'est financiarisé à outrance avec des milliardaires en col blanc qui investissent pour pénétrer d'autres marchés tout autant lucratifs voir mieux. Nous voguons vers le football professionnel à grands pas avec une coupe du monde aux Emirates plausiblement. Et oui, l'époque du chiffon en boule est bien révolue. Bientôt l'IA remplacera nos piètres entraîneurs pour certains et statisticiens et les oies du Capitole seront remplacées par les bécasses transgenres.
RépondreSupprimerLa Rade, terre de Rugby
RépondreSupprimerRien de plus beau dans une carrière de joueur que de gagner une finale qui plus est Européenne. N'oublions pas qu'après une disette de 8 ans et avoir tutoyé les sommets, Azéma, arrivé sur une terre en jachère, a su redonner le goût de la victoire. Lemaître à jouer avec Mignoni pour offrir un trophée de fin de carrière ou de départ vers d'autres cieux. Parisse, le Botticelli du rugby italien, clôture en beauté tout comme Bastareaud tant décrié ces dernières années. De voir Kolbe fondre en larmes en dit long sur son chemin de croix. Mérite au Capitaine Ollivon d'avoir tenu la barque et d'avoir avancé avec un groupe d'étoiles. Ravi de savoir que la victoire est française, portuaire et ouverte à l'Atlantique. Félicitons nous de nous cousins écossais qui n'ont pas fermé le jeu. Ravi de voir que cette finale a gardé l'âme du rugby dans sa pure tradition, loin de TMO ou presque, avec néanmoins de la casse et toujours autant de commotions ce qui interroge. Reste que le finale fût belle, l'essentiel somme toute.
Deux étoiles
RépondreSupprimerBien plus que ça, un match 5 étoiles dans la tactique, dans le combat, dans l'incertitude mais aussi dans la justesse de l'arbitrage. Les Irlandais nous ont donné au départ une leçon de rugby d'un pragmatisme époustouflant. Les maritimes, habitués aux tempêtes et aux coups de tabac, ont dressé les voiles en fin de première mi-temps redonnant de la fluidité à l'embarcation. Et là, de souquer ensemble, ils ont petit à petit détruit le curragh irlandais avec opiniâtreté, méthodologie et science du jeu et des courants ascendants. Victoire et passage des 3 tours haut la main. Merci aux joueurs, à Romain Sazy en particulier, Ronan O'Gara et son staff mais surtout à Mr Merling, Président depuis 1991, qui a su moudre le café, le torréfier et en faire un millésime deux étoiles. Plus que du rêve, une Âme de rugby, noire et jaune, est née, au goût salée, au rythme des marées, balayant le protestantisme et les mazarinades pour faire éclore aux portes de l'Europe toute la saveur et la fraîcheur Maritime d'une citadelle devenue imprenable La Rochelle.
Rugby portuaires,
RépondreSupprimerAvec la sécheresse envahissante, la soif et les âmes se déplacent vers les ports. Evolution normale d'un rugby mal irrigué et dont les fiefs s'appauvrissent de plus en plus. Reste que la Rade ne ressemble pas au Charles de Gaulle, en carafe, et que le Président Lemaître, seul à bord, a su insuffler un courant de pensées franco français au sein du staff. Et le fruit est là, rosé et ne demande qu'à fleurir avec de nouvelles pousses, le plus compliqué dirait un viticulteur car il faut beaucoup de patience et d'expérience. Coté estuaire de la Charente, les marées sont de plus en plus maitrisées depuis 1991 date à laquelle le Président Merling, enchanteur local, a su labelliser un rugby de terroir. Port tourné vers le commerce, il a su importer ce qu'il y avait de bon ailleurs sans faire de foin. Personnage effacé du rugby Pro, il n'en reste pas moins un Grand Président qui sait lire dans le marc de café, profession oblige. Deux étoiles et d'autres à venir grâce à un travail efficace et silencieux comme en cuisine, futur MOR (Meilleur Ouvrier du Rugby), légitime, ouvrant ainsi les portes de la FFR ce qui serait une consécration en plus de la rosette. On dit que le rugby commence devant, la finale en est un bel exemple et LR sait cultiver la graine pour en récolter les fruits. Avoir le pied marin est une qualité intrinsèque qui ne s'apprend qu'en navigant. Les Maritimes n'ont pas volé leur logo.
Heureux qui comme Hippocrate
RépondreSupprimerD'un geste de sa plume
Prolonge ses pensées
Écrire l'apaise
Panse ses failures
Lui donne la force d'avancer
Moi tu le sais
L'introverti de l'Azerty
Mes pensées tournent en boucle dans ma tête
Alors je cours, je cours dans ma tête
Avant de dormir
Depuis l'enfance j'y développe des moyens de défense
Mon arme préférée
L'humour dérisoire
Cela ne fait peut être pas de moi un homme
Mais ça m'a permis de traverser bien des tempêtes
Il me reste , je le sais
A franchir le cap borgne
Lulure,
RépondreSupprimer"La vie peut toujours continuer d'évoluer tant qu'on continue d'apprendre" Charles Lamb.
Tu as eu raison de ne pas te coucher sans écrire. Hippocrate rêve de la croix en haut du pic du Gar à l'aplomb de cette grande falaise qui domine les Frontignes et se tourne vers la majestueuse chaîne des Pyrénées. Depuis l'âge de 13 ans où j'ai grimpé en compagnie de mon Frère et de mon Oncle, les aiguilles se sont figées à midi. Je n'ai jamais rien partagé de plus beau que cette journée solennelle qui me laissera quelque temps plus tard orphelin d'un crime impayé. Depuis, j'ai fait des sommets pour aller de l'avant, pour conjurer le sort et pour se dire qu'au Zénith je toucherai le Graal. Nenni, j'ai compris et appris qu'il faut mettre du coeur à l'ouvrage pour que le solennel ne soit pas figé. Mes parents, ma femme, mes filles, mon frère et ma famille m'ont donné bien plus que toutes les thérapeutiques hypocrites apprises à la faculté. La vie se construit de brindilles comme un nid au printemps, croire en soi et à ce que l'on réalise laissent une empreinte, celle du coeur et de son âme, genèse de tous les caps y compris celui de Bonne Espérance, le plus redouté des marins aguerris. Après la tempête, fugace, vient le soleil et sa lumière, celle qui réchauffe l'âme et le coeur et que l'on va chercher au fond de soi pour la parfaite osmose du corps et de l'esprit. "Sanctus, sanctus, sanctus" dit l'Évangile, il suffit de l'être une fois et de comprendre que l'Ascension n'est jamais futile mais révélatrice du Soi qui sommeille en nous. C'est celà que nous attendons de Toi et "eu é Gar" aux faiblesses, le sommet n'est jamais insurmontable. Le ballon roule et l'ovale rebondit comme la vie.
Pentecôte 3 étoiles,
RépondreSupprimerDemain, début du tournoi UFAR en Lomagne, ou les "Pan Tintat" remettent en jeu leur troisième titre de Champion de France. Week-end calorique, ensoleillé, festif ou je vais retrouver la pléiade des internationaux ! Que du bonheur pendant deux jours, de l'ail, du rire, du travail et de la festaille Beaumontoise. Chemin initiatique vers le passé aussi ou le nom de mon Père va résonner et me faire sourire. Plus d'un demi siècle plus tard, les souvenirs sont intacts, le trajet du 5 rue Pierre de Fermat jusqu'à la cahute en bord de terrain, le grondement sourd du marché du samedi ou les stratégies de comptoir foisonnaient avec cette odeur d'anis ! Des joueurs passaient à la maison pour les dernières consignes médicales, la veillée se faisait chez l'élégant Gaston Vivas, trésorier, dirigeant et correspondant de la Dépêche. J'étais dans le secret des Dieux, un moment solennel ou inquiétudes du match du lendemain, potins du club, bisbis joueurs entraineur, la météo très important car même pas grand soleil, le terrain était toujours boueux gorgé d'eau. Surement les nappes phréatiques de la Gimone, rivière locale où quelques arbitres ont connu l'échappatoire en barque plus que le lynchage quand la défaite n'était pas attendue. Le scénario était bien rodé et jamais un fédéral ou un arbitre n'ont fait de commentaires sur les incidents d'après matchs. Fallait venir dans la boue et ça puait l'ail dans les tribunes sur les bancs en bois des officiels qui n'ont jamais compris pourquoi ! Retour au stade Louis Rougean et Gaston Vivas pour voir de belles envolées féminines et de vieux briscards plus là pour retrouver le passé et l'assiette garnie. Passez une belle Pentecôte, effusion du Saint Esprit et des 12 apôtres.
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RépondreSupprimerQuel joli match du ST, avec un maillot 9X8 impossible de s'arrêter en cours de route ! Le Brennus sera pour Toulouse cette année.. enfin je l'espère, puis le jaune porte bonheur peut être que l'année d'après ils auront la sixième étoile
RépondreSupprimerFabienne,
RépondreSupprimerRavi de vous lire mais très occupé à trier de l'ail ce WE avec le tournoi UFAR 🙈🏈