11 novembre 2024

 Le 11 Novembre


Le challenge FOCH - RONARC'H (2013) est un match commémoratif de rugby organisé le 11 novembre en mémoire des anciens, entre le rugby club de l'armée de Terre (RCAT) et le rugby club de la Marine Nationale (RCMN). Il fut le terreau de l'équipe de France, Championne du Monde Militaire en 2023 à Vannes en battant les Fidji ! Dusautoir, parrain du challenge, dit "dans le rugby nous partageons beaucoup de valeurs avec l’armée : goût de l’effort, esprit d’équipe, esprit de corps, dépassement de soi". Ce qu'il faut savoir, c'est qu'à Twickenham, l'armée de Terre est opposée à celle de la Marine devant 60 000 personnes pour la même cause. Les All Blacks, à chaque visite en France, vont se recueillir sur les tombes de leurs aïeux pour que le souvenir ne soit pas qu'une date de l'histoire. Mais l'impensable est là aussi, le 24 octobre 1918, le Figaro annonce la tenue d'un match de rugby entre l'équipe nationale de l'Armée Française et la Nouvelle-Zélande au profit de la Maison des journalistes ! A peine pensable aujourd'hui quand on connait le nombre de morts. Il est une évidence que même à l'époque, il existait un décalage entre la réalité et la fiction. Si le 02 novembre est le jour des Défunts, le 11 Novembre est le symbole d'une paix chèrement payée pour une guerre stérile à tous points de vue.

Que retient le rugby de ces années noires ou les fantassins bleu cocarde allaient au front la fleur au fusil pour une guerre éclair ? A vrai dire, pas grand-chose quand on sait que pour le week end de Toussaint, deux joueurs de l'US Dax (Pro D2) ont été mis en garde à vue pour "agressions sexuelles" et "violences sous alcool". Dusautoir a bonne mine tout autant que le rugby français entré dans une période de puritanisme qui me fait penser au catharisme puisque nous sommes en Occitanie. Le prêchi prêcha du président Grill est d'un formalisme illogique et à contre-courant de la société actuelle. Comme si lui ne buvait pas à l'occasion ! Depuis longtemps, Bacchus est synonyme de plaisirs libertins et la médecine paie une lourde contribution avec les bizutages, les addictions et les viols. L'ovale n'échappe pas à la règle sociétale actuelle tout comme le football avec les frasques de certains joueurs et tous les non-dits dont on ne sait rien.

L'année 2024 est à marquer au fer rouge avec les dérapages verbaux, l'alcoolisme, les addictions et les violences sexuelles et familiales. Pire, in memoriam, 2 jeunes espoirs des EDF ont perdu la vie face à la bétise humaine ou pire l'incompétence professionnelle et le seul refuge à ces peines n'est que la justice. Le bouquet final pour ce jour de recueil, si je puis me permettre, c'est le carton rouge que j'adresse au public rochelais pour avoir ovationné Jégou pour fêter son retour sur le terrain et pour son essai. Du dégout à l'état brut, rien de plus. Le devoir de mémoire ne dure pas cinq minutes comme sur les réseaux sociaux mais des décennies voir des siècles maintenant et le rugby ne doit pas se soustraire à ces traditions !

6 commentaires:

  1. D'accord avec ton carton rouge .
    Sinon vu en replay Angleterre -Australie, avec des actions fulgurantes, mon dieu ! quelle vitesse d'exécution ! Emballée par Ecosse -Sudafs ; Russell joueur et gaffeur, White excellent mais lui ça passe ou ça casse et Kinghorn magistral au point qu'il fut sous surveillance rapprochée toute la 2e mi-temps . Enfin des Sudafs puissants et rapides, collant comme jamais à leur image fétiche - Springbok, cette grande antilope - André va m'en vouloir mais honnêtement les Frenchies ont été les plus pâlots de la compétition jusqu'à présent .
    Un petit mot pour le président irlandais Higgins, à présent se déplaçant avec des cannes anglaises - un comble !- toujours aussi joyeux, salué avec ferveur par le public . Politique certes, mais surtout poète .

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    1. Pour les Français, on verra samedi si c'est eux qui ont été bons et éteint les Japonais où si ces derniers étaient vraiment faibles. Ne pas oublier que la Nouvelle Zélande les a battu chez eux 64 à 19 (Yokohama, le 26 octobre).

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  2. Ce Président fait figure d'ancien combattant, thème du jour, mais quel rayon de soleil chaque fois, un pur bonheur. Rien de tel pour donner le meilleur de soi même.

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  3. Je viens de lire ton texte, Tautor. J'étais passé par la case réponse immédiatement.
    Jeune, j'habitais avenue du Maréchal Foch à Saint-Cloud et mon grand-père était un sous-lieutenant de cavalerie passé par 14....! Nous habitions au 102, puis au 92bis et mon ami Jean-Yves chez qui je loge quand "je monte à Paris", habite au 126, et sa sœur Monique au 124. Entre le 102 et le 124, le cimetière de Saint-Cloud. Inutile de te dire que j'en ai vu des enterrements et des cérémonies du 11 novembre: la fenêtre de ma chambre dominait tout un pan de ce cimetière et je regardais des tailleurs de pierre en me disant que cela me plairait bien plus tard.
    Pour le rugby et l'Armée Française -j'en ai déjà parlé, peut-être ailleurs-, j'allais à Jean-Bouin voir les matches entre cette dite "Armée Française" (peu de militaires de carrière et beaucoup du Bataillon de Joinville) et les "Combined Services" (eux, plutôt de carrière). Je m'en souviens d'un en 1964 -grande année, j'y reviens- dans laquelle (l'Armée Française), jouait Michel Debet du Racing à l'arrière et tout un paquet de futurs internationaux comme Jean Othas, de Dax, Lagrange, du Racing, Jean-Claude Lasserre, de Dax, Benoît Dauga, de Dax itou....qui jouait face au capitaine des Ecossais, le terrible Campbell Lamerton....
    Souvenirs encore très frais...

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    1. Je relis -pourquoi?- et me rends compte, pour Dauga, que je l'ai inscrit -oh, horreur!- à Dax. Bien sûr que non, malheureux: de Mont-de-Marsan. Et, pour Lagrange, Jean-Claude, c'est mieux. Du coup, je viens de relire toutes sortes de documents sur le Racing, et l'on peut y voir combien ce club est important et possède un esprit que l'on pourrait presque comparer à celui du Stade Toulousain en partant, dans une sorte de parallèle, de Roger Leroux d'un côté et de Robert Barran de l'autre.

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  4. Un bon écrit sur le présent et quel avenir pour notre Société, à quoi on peut ajouter les 1ere conclusions sur l'electorat USA, Monroe renait...Quant à la place et la considération pour les femmespas bien optimiste.
    En discutant avec un ancien joueur de l'Honor dans les années 70, il me disait, quand ils étaient reçus par Beaumont , il avait l'impression d'y être reçu comme une autre équipe de 1ere division voire mieux

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