06 septembre 2025

Vendanges


Alors que Fructidor s'étiole lentement, Vendémiaire arrive sans crier mot avec les fameuses vendanges.

Jadis, l'école ne recommençait que fin septembre, laissant le temps au temps de nettoyer la terre pour les semences d'hiver et les jachères mais aussi de pouvoir récolter les fruits d'un été capricieux ! J'ai le souvenir avec mon grand-père de ramasser les grappes avec un sécateur, de les mettre dans une comporte avant de se retrouver au chais. Cela relevait d'un cérémonial bien précis, demandant de l'habileté, de la persévérance et de la robustesse car les journées étaient longues souvent dictées par la couleur du ciel ! Les grappes étaient ensuite triées ne gardant que le raisin ferme et mûr filtré par un oeil attentif, un coup de main averti et une cadence rapide. Une fois achevé, la presse entrait en action distillant un jus parfumé, jaunâtre ou vineux selon le raisin et tout cela partait dans des cuves en chêne. A la fin, nous piaffions d'impatience pour aller dans le pressoir piétiner la lie, sorte de rituel qui permettait de récolter un jus mis à part pour faire ces vins d'apéritifs ! A la bougie, nous revenions mettre les pieds sous la table, affamés certes mais pas très longtemps car le sommeil arrivait plus vitre que la Lune. 

Vendanges et rugby ne font qu'un dans mon cœur tellement il existe de similitudes. La mécanisation à outrance, la météorologie, la science, font que les vendanges sont encore l'apanage de Fructidor mais que les grands châteaux ont gardé quasi intact les traditions séculaires ! Et le parallèle avec le rugby est une évidence certaine si l'on déguste les grappes et les mots ! J'attendais cette période avec impatience pour renouer avec la Championship, instant phare de l'été ou les grands châteaux préparent leurs millésimes. Pas déçu de la dégustation de cette orgie ovalesque en ce torride mois d'août. 

Rien n'était moins sûr de gagner ou de perdre et les staffs ont pu mesurer que le piedestal n'est qu'une illusion passagère pour laquelle les recettes de cuisine doivent être améliorées, peaufinées et que la matière première, tout comme le raisin, ne doit rien laisser au hasard. A ce jeu, les Australiens et les Pumas ont su tirer profit des préparations pour nous montrer que les cuvées se bonifient avec le temps et la méthode. Concernant nos gauchos, beaucoup d'entre eux évoluant en top 14, on sent bien que leurs expériences au sein des clubs français reflètent bien l'évolution attendue d'un rugby plus moderne. Les All Blacks, dans leurs dimensions planétaires, en ont fait les frais tout comme les Bocks qui ont connu comme jamais une remontada historique des Kangourous ! 

Aujourd'hui, le jeu se précise et se modifie avec un espace fermé voir très fermé ou les défenses pulvérisent toute intention d'attaque laissant donc la place au jeu au pied par-dessus de façon trop systématique. Les Bocks ont perdu et Erasmus est tombé de son piedestal. A mon sens, la chute va se prolonger s'il ne change pas la méthode laissant la place à des jeunes, à des gazelles au détriment de joeurs certes expérimentés mais usés. Les Aussies ont gagné à la Pyrrhus surtout en 2e mi-temps ou ils produisent un maximum de jeu. Quelle paire de centres, discrets, puissants et efficaces vu le nombre de ballons touchés ! Je continue à penser que Schmitt tient le bon bout tout comme Robertson et que le Pacifique sera présent au rendez-vous de 2027. 

Alors, comme les vendanges, comme le château Yquem, il faut du temps, des vignes, un terreau fertile et soigné, de l'expérience, de la sagesse, de l'humilité pour que le flacon soit une ivresse ! Marivaux disait ; " Cueillez la grappe pendant qu'elle pend, on ne fait pas toujours vendange".  


38 commentaires:

  1. Je ne connais qu'un seul Vendémiaire c'est Napoléon - au hasard - . Choisi par la Convention pour mater l'insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV soit le 5 octobre 1795, il a 26 ans il informe Barras " Général, j'accepte. Mais je vous préviens que l'épée hors du fourreau, je ne l'y remettrai qu'après avoir rétabli l'ordre ». Voilà voilà voilà . Ca lui a pris un peu de temps au général Vendémiaire !
    Sinon ton humeur bucolique se marie bien avec ce début de la saison rugby ; on engrange les bénéfices des efforts passés, on soigne les blessures et on repart au combat .
    Côté monde, nous sommes loin d'avoir le niveau nécessaire alors on se rabat sur notre championnat domestique si rassurant . J'aime bien attendre 2 ou 3 journées du Top 14 avant d'émettre un quelconque avis, le temps de sentir la tendance . Bref ça bricole de ci de là avec sans doute des idées derrière la tête mais bah ... on verra bien .
    Au fait d'où vient l'expression "vendanger un essai " ?

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  2. Joséphine,
    Bien sûr que Napoléon est plus connu que les vendanges ! Mais Vendémiaire correspond au calendrier floral ! Des souvenirs d'une enfance heureuse ou le stress et la violence n'existaient pas. Je reste encore sur le long nuage blanc avant de revenir à mes obligations rugbystiques du top 14.

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  3. Hier reprise du top 14 ! On ne peut pas dire que le raisin était à son apogée ! La cuvée fût insipide, aléatoire et sans goût. Regardez la première mi-temps d'UBB La Rochelle 6 à 3 à la 40e. La seconde fut capricieuse avec un arbitre tatillon sur les mélées, un recours à la vidéo à juste titre, mais un fond de jeu comme un fond de cuve, de la lie même pas acceptable pour un second vin ! Et nous sommes à Bordeaux. Seul Page Relo, ancien 9 du ST, a montré l'étendue de son talent comme avec l'équipe d'Italie. USAP AB, du décousu main ou l'AB a eu raison dans ce sommet des extrémités de la chaine Pyrénéenne. Patat, sans panache, a montré qu'il était l'homme de la situation pour le club. Bref, peut être, ce soir verrons nous un match volcanique avec le seigneur Pépusque, un minervois dont les meilleurs millesimes datent de 2017 et 2018, l'année ou il est Champion de France avec le CO. Comme quoi, la similitude avec la carrière d'entraineur serait-elle le fruit du hasard ? Dans sa hotte, le ST ne vient pas avec les meilleurs grains mais de jeunes pousses qui vont maturer ! Comme quoi, viande, rouge et raisin ça matche bien !

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  4. ST ASM, grand match avec 2 commotions cérébrales côté stadiste, des essais avec Ramos impérial, un 8 de devant atomique excepté Méafou plutôt absent. En face, une paire de demis avec jauneau maître d'oeuvre. Insuffisant pour battre le Stade, toujours aussi percutant, rapide voir incisif, avec des joueurs clés qui apportent la sérénité nécessaire pour gagner. Arbitrage vidéo tatillon mais efficace. Urios a de beaux jours devant lui en récupérant les quelques internationaux en Champioship. Au final, un vrai match de rugby.

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  5. Grosse pensée pour Jean Salut que j'ai côtoyé au T.O.E.C dans les années 65/66...sur le terrain et, parfois, avec tous les autres "toécistes", chez le kiné du club, Michel Sageloly, décédé dernièrement lui aussi.

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  6. Jean Salut est un Beaumontois de coeur et de souche, cousin de la famille Séran, joueurs de rugby aussi restés à Beaumont puis comme lui partis sur Toulouse professionnellement. Jean bouffé par la gloire arrivé trop vite avec le Stade Toulousain a cramé sa vie avec la fête et l'alcool. Puis a disparu pour faire son métier de kiné comme son cousin. Une idole qui a gâché une belle carrière tout en gagnant le Grand Chelem 1968.

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  7. ET un Monsieur Salut avait une boulangerie à Toulouse, route de Blagnac juste avant de passer sous la voie rapide, un très bon pain.. J'ai souvenir d'un match USM/TOEC à Sapiac, un match de muerte, avec Cester et d'autres et bien sur Jean, ils avaient chargés, mais quel courage et sans peur...

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    1. La boulangerie, c'est son frère que je connais qui était aussi Beaumontois. Ils n'étaient pas en bon terme.

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  8. "Timeo Danaos et dona ferentes" Virgile. Et bien, la Championship n'a jamais été aussi ouverte que cette année. L'Océanie a tremblé et s'est fissurée pour le meilleur du rugby ! Les Aussies échouent d'un poil face à des ganaderos de grande facture 26-28 (23 points de Carreras) et une transformation d'O'Connor manqué. Après les cousins néo zélandais l'an dernier, les argentins accrochent maintenant le kangourou parmi les trophées ! Restera les Bocks à domicile ! Petit à petit, aussi jeunes que fougueux, ils progressent certes avec une armada du top 14 mais ils progressent. Contepomi semble avoir trouvé ce qui manquait jusqu'à maintenant, la grinta ! Pour autant, n'enterrons pas trop vite les australiens, toujours en progrès malgrè cette défaite avec des 3/4 en particulier Suaali. Ce qui va permettre à Schmitt de continuer à façonner une équipe en devenir pour être au rendez vous de 2027 ! De l'autre côté, l'histoire est moins drôle, voire triste, le pays au long nuage blanc est en deuil suite à une défaite cuisante sans appel. Kolbe n'est pas étranger à cette victoire, lui qui fût le meilleur dans la défaite sur ses terres face aux australiens. Parait-il une 2e mi-temps stellaire ou l'AFS a anéanti les Blacks dans tous les domaines du jeu !. Robertson va subir la critique féroce et va être en grande difficulté après un 10-43 ! Il faut donc donc toujours se méfier des cadeaux faits sur un match ! Monsieur de Tréville, à propos de d'Artagnan se voyant offert un diamant par la Reine disait : " Défiez-vous de l'ennemi qui vous fait des présents". Perdre contre toute attente n'est-il pas un cadeau empoisonné ? Erasmus a du relire "Les Trois Mousquetaires" après 2 défaites sans bonus ce qui lui coute la 1e place au classement occupée par l'Australie avec 3 bonus ! Car, pour moi, le fait majeur est bien là, les Aussies sont en tête et tout me laisse à penser qu'ils vont gagner cette Championship. Quid des Blacks vieilliisants, stéréotypés, prévisibles et attendus dans leur jeu ? Beauden n'est plus que l'ombre de lui même malgré des fulgurances qui ne suffisent plus. Savéa, en bon capitaine exemplaire ne pourra pas renversé les mélées. Tout se joue ailleurs et probablement Erasmus a repris de l'avance en mettant de côté des titulaires incontournables pour laisser parler la jeunesse. Schmitt s'appuie sur ses pépites et sur un pack de plus en plus conquérant. Contépomi, dernier au classement, malgré deux victoires de prestige doit trouver un fond de jeu encore plus élaboré cousu mains. Reste que Robertson, le roi des Crusaders, fait mentir tous ceux qui croyaient en lui. Le rugby n'a pas besoin de smurfer, la danse du coach, mais a besoin de revenir à des fondamentaux et à de l'innovation. Il faudra du temps pour chacun d'entre eux. "Patience et longueur de temps
    font plus que force ni que rage" disait La Fontaine et cela rest bien vrai.

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  9. Donc nous voilà laborieusement en demi finale découpé du Monde féminine sans la maladresse incontestable des Irlandaises mais cela fait partie du fait du jeu. Nous sommes donc arrivés sans le carré magique. Tout est possible pour une finale mais il va falloir montrer autre chose que de la peur. Nous sommes au pied de l'histoire mais une fois de plus les Anglaises seront là pour nous barrer la route probablement. Car, en tant que pays organisateur, gagner fait loi.

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  10. Vient de voir R 92 UBB, des essais de bonnes factures, un score fleuve, des jeunes qui émergent avec talent qui risquent de bousculer la hiérarchie au niveau du XV de France. Encore et toujours de la vidéo et surtout 2 cartons oranges. Uriod va jubiler. Bon il faut plaquer en bas. Cette paire de demis du Racing va faire mal, Lièvremont en a dit plus que du bien. Un plaisir ce soir ou le rugby était au centre du terrain.

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  11. Cher Tautor, je me suis permis de te citer dans un blog d'à côté, celui de KallyVasco et concernant la Tauromachie. Le texte se nomme "Novilleros" et il devrait te plaire. Mais tu le connais sans doute déjà.
    A part çà, les filles, pas terrible. Mais çà sera peut-être comme les Français en Nouvelle Zélande 2011....Minables un temps, exceptionnels ensuite!

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  12. Et donc nos filles ne manquent pas de mordant ; c'est déjà ça . Curieuse évolution vers plus de sauvagerie alors que le renouveau du rugby féminin s'était effectué dans une conception plus apaisée, on voit à présent qu'elles sont gagnées par les mêmes défauts que leurs homologues masculins . Un peu décevant quand même .
    Urios grogne de plus en plus sur la longueur des matches qu'il impute aux arbitrages videos et autres mêlées recommencées sans fin . Bref tout va bien !
    Le temps est à la grogne : de jérémiades en doléances on s'achemine doucement vers une nation ovale pleurnicheuse et glapissante . Ca rigole peu et c'est bien triste . Heureusement un nouvel album d'Astérix vient de paraître ; c'est déjà ça !

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  13. Pour les filles, exact. Mais c'est à peu près pareil dans les autres sports. Ce qui me fait réfléchir sur la place du vrai féminisme là-dedans: mais ce serait un peu long à développer.
    J'avoue bien ressentir un certain plaisir à "la fatigue" d'Urios. Fatigue que j'éprouve moi-même assez profondément. Cette perte du rapport humain face aux constats mécaniques me désespère. Je me souviens encore des réflexions de Michel Platini, qui voyait toujours le jeu avant tout le monde, à propos du début de l'assistance vidéo à l'arbitrage: pour lui, c'était niet!
    Quant au temps à la grogne, il faut bien dire que l'état du monde ne favorise pas une saine et pleine joie de vivre. Et cet état du monde ne peut que se répercuter sur le monde "merveilleux" du sport. En regardant les championnats du monde d'athlétisme -que j'aime beaucoup dans leur ensemble- je ne peut m'empêcher de penser à l'Ukraine, à Gaza, à quelques milliers kilomètres du Japon. C'est comme çà!

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  14. Les filles, les garçons, l'éternel débat du miroir ! Pour ma part chacun apporte son essence, son regard et sa perspective. Côté homme, les sens et l'essence même de l'ovale sont multifactoriels opposant l'esprit anglosaxon dans sa genèse à l'esprit latin que nous sommes ou ce qu'il en reste soyons clair ! 1823 naissance du rugby masculin, 1980 naisance du rugby féminin avec le 1e match international le 13 juin 1982 à Utrech ! Tout est dit dans ce rappel historique et plagier La Fontaine avec "La grenouille qui se veut aussi grosse que le Boeuf" est un forfait n'en déplaise à ces dames et avec tout mon respect. De toute évidence, demain nous pourrons dire ou pas si le Coq est devenu une Poule ! Il est certain que de faire des parallèles et de faire du copier coller n'apporte rien de plus à la discussion; Le rugby féminin commence à emmerger au travers des médias mais reste du moins en France très confidentiel. J'avoue qu'avec mes deux filles je progresse en la matière découvrant une perception du jeu qui n'est pas celle du rugby masculin. En effet, l'amateurisme est très présent au sein d'un collectif très soudé. Pour preuve, en juin, pour les phases finales universitaires féminines, j'ai apprécié cette ambiance chaleureuse qui contrastait avec les garçons ! Les "Porcinettes" (pharmacie) ont perdu en finale avec le sourire et des chansons ! Incroyable moment que je n'avais pas revu depuis la faculté ! Un autre monde ou des joueuses du ST et de Blagnac étaient là, internationales pour certaines, fondues dans le collectif avec beaucoup de simplicité. L'ACTR (les carabins) ont gagné leur finales dans une ambiance mixée ! Merveilleux moment bien loin du professionnalisme. Probablement que le féminisme bourgeonne à bon escient, à son rythme sans pour autant rattraper l'histoire. J'aime bien cette fraicheur qu'elles nous apportent alors même que nous nous ennuyons globalement tous les dimanches. Ce qui est encore plus appréciable c'est la ferveur du public très attaché aux filles ! Et pourtant, chez nous, la grogne gagne du terrain par l'emblématique Urios mais aussi par le public de plus en plus ignare qui siffle toutes les décisions du vidéoarbitrage. "Faire, refaire c'est défaire" disait un ancien de la campagne lomagnole et aujourd'hui de vouloir plagier World Rugby n'est pas nécessaire et aggrave les griefs déjà dénoncés. Il est vrai que nous glissons vers le football en temps de jeu et que nous ne mettons aucun garde fou à ce propos.J'ai parfois le sentiment que l'arbitre veut faire gagner une des deux équipes ! A la 80e, quoiqu'il arrive, au gong musical, fin du match. Encore quelques jours avant le moment que j'attends de tout coeur la "Bledisloe Cup" aussi connue que la course à la voile "Sydney Hobart". Les Blacks au pied du mur après la déconvenue magistrale devant les Bocks vont vouloir se racheter. Sauf qu'en face, les Aussies en tête de la Championship, en progression constante vont vouloir effacer les défaites amicales du début de l'été. Robertson est sur un siège éjectable et l'équipe a besoin de se renouveler dans le jeu bien identifié par les adversaires. Va t-il faire comme Erasmus changer la moitié de l'équipe pour que des jeunes montrent tout le atlent que l'on connait de cette nation ? Mon rêve c'est que Schmitt gagne les deux matchs avec des centres de classe mondiale et trois quarts de haut niveau, tout sauf manchots ! Car les crises amènent les succès par la suite et c'est le moment ou jamais.

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  15. En NZ ça va pas fort, après les garçons voilà que les filles tombent sous les attaques des Canadiennes . Déroute nationale ? le rugby AB va-t-il s'en remettre ? Que de suspense !

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  16. Le Mythe s'effrite et tout arrive en même temps. Est ce culturel, générationnel ou est ce la décadence de plus d'un siècle de succès et de gloires ? Cela mérite des États généraux afin de cibler les failles d'un système qui jusque là faisait ses preuves. Ou alors n'est ce pas la profession fulgurante de nations emmergentes ? J'ai du mal à croire que les Blacks ne sont plus les Blacks et que la nation du rugby qui n'a pas vu venir la crise. AIG s'est retiré pour laisser la place à Altrad, sponsor malheureux de l'EDF, du MHRC, ce qui fait réfléchir. Au delà de ces considérations factuelles, le mal ne serait il pas ailleurs ? Et comme partout, le terreau de l'ovale passe par l'école et les collèges avec un maillage territorial. Jadis, l'instituteur, le professeur d'éducation physique étaient d'anciens joueurs de rugby tout comme les kinésithérapeutes ! Aujourd'hui, d'une part, les professions se féminisent, même en médecine, ce qui constitue de facto une perte sensible de l'activité physique auprès de notre jeunesse. 2 à 3 h de gym par semaine transports compris n'aboutissent pas à grand chose. La technologie, les jeux électroniques, les réseaux sociaux tuent toute envie de faire un quelconque effort. Et donc le vivier se réduit au profit d'autres sports plus ludiques, moins contraignants et qui suivent la mode et la musique. Alors de 400 000 licenciés, nous sommes passés en dessous de 250 000 tout confondu. Le Président Grill cherche des sponsors pour financer le projet Elite c'est vous dire où nous en sommes. Alors le pays au long nuage blanc n'a peut être pas su voir, grisé par les succès, que la gangrène est sournoise, indolore jusqu'au moment où elle se réveille. C'est déjà trop tard.

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  17. Du coup le monde de l'activité physique s'adapte et, au lieu de se resserrer autour des sports existants, décide d'en créer de plus faciles, ludiques, simples ...Comme le Padel envers le Tennis, le VII par rapport au XV, le foot en salle face au 11,....à l'image du monde d'ailleurs, comme dans les casinos où les machines à sous ont remplacé les jeux plus complexes. Tout doit venir à soi...plus d'effort vers..., de démarche personnelle...du doux...de l'émotion, de l'émotion et encore de l'émotion!

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  18. Pas tout à fait d'accord avec toi sur la simplicité de certains sports comme le VII ou le X féminin. J'en parle parce que mes filles sont concernées. La cadette joue à XV TOEC TOAC et à VII à la fac, tout comme la seconde qui a signé en club pour jouer à X en plus. L'approche n'est pas la même tant dans le jeu que dans la préparation physique. Critiquer le pádel est osé, va au Pays Basque leurs dire que C"est facile, ludique et simple ! Pas sûr qu'on apprécie ta remarque ou ta présence. Seul point que je valorise : l'effort, essentiel pour tous les sports même la marche à pieds ! Pas de sport sans effort. L'émotion se trouve au bout de l'effort. Je pense que tu t'émousses de plus en plus, ne serait ce que dans la longueur de tes interventions ! A table.

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  19. Je m'émousse, effectivement, c'est sûr.

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  20. Vu le match des filles, défaite logique quand on n'est pas capable de tuer le match et de faire douter l'adversaire. A contrario, les anglaises ont su enfoncer le clou au bon moment avec un pack dominateur et ensuite elles ont profité des contres pour tuer le match. Reste à voir ce qu'elles feront devant les Blacks Ferns, les ménagères qui font le Haka ! La finale sera à voir compte tenu de la prestations des deux équipes avec du physique en guise d'apéritif et un jeu offensif possible. Ce qui m'a plu, la prestance des arbitres, très peu de vidéo, des explications claires et précises. Fin des matchs à la 80e. Bravo Mesdames.

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  21. Normalement, il me semble qu'elles doivent jouer les Canadiennes.

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    1. Je confirme tu t'émousses ou un passage à vide !

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    2. Je constate juste que ta prose tourne légèrement au gloubi-boulga syntaxique!

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    3. Je ne suis pas journaliste ! La prose c'est comme le ST un jour sans mais rassure toi elle sommeille en moi.

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    4. André,
      Hugo disait : "tout grand écrivain frappe la prose à son effigie." J'en suis très loin et pour progresser, il faudrait que je puisse écrire tous les jours. Bientôt sûrement. Et comme toi, je lirais selon.

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  22. Tout à l'heure, on parlait de victoire pour les Canadiennes, là le ST a pris une branlée avec la manière. Surclassé dans tous les compartiments du jeu, il va falloir trouver des solutions et arrêter le jeu stéréotypé bien lu par l'adversaire. Et en plus, les rebonds ne sont pas de la partie ce qui n'arrange rien. Pour les notes, 2/3 à tous sans parler des cartons jaunes. La semaine dernière, ça bégayait devant l'avant dernier, aujourd'hui ça hanonnait grave. Et avec cela, le ST est 4e ex-aequo avec le second ! Bon, il y a pire.

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  23. Premier jour de l'automne, premières pluies, premier rafraichissement ! La nature est certes capricieuse mais elle sait marquer de son empreinte. Autour du lac, des bolets rouge partout sur le chemin qui ont la mauvaise réputation d'être toxique. En fait, il faut les faire bien cuire mais le risque est là dépendant de la cuisine ! Bien avant ça, journée festive avec des amis autour du salé sucré avec des spiritueux de bonne facture ou quand la table réunit des Pyrénéens, des Aveyronnais et des Occitans ! La fin d'un été indien pour savourer les 9 ans d'un couple d'amoureux ! Il n'en fallait pas tant pour oublier la défaite des filles et de parler d'équipes disparues de l'échiqier de première division. En effet, j'étais avec des quinquas qui ont jouer à LAvelanet, Foix ou à Villefranche de Lauragais ! Extraordinaire d'écouter ces récits de matchs ou la castagne faisait la loi avant de jouer. Souvenirs de qulques gloires locales contés dans la bonee humeur et le rire. Agréable moment de se dire que chaque époque a été marqué par l'histoire de la ville. Ainsi j'apprenais qu'à Lavelanet, pays de tisserands et des brebis, c'était des colons espagnols qui étaient venus faire fortune dans cette vallée reculée de l'Ariège avant qu'elle ne puisse s'enorgueillir d'avoir eu un Président du Sénat, gardien de moutons ! C'est bon et agréable de sentir que les racines sont là, que le vécu est intact et que tout cela va se perdre. En fait, il faudrait recueillir tous ces souvenirs d'un rugby d'antan, village par village, anecdoctes, joies et pleurs du club. J'ai la chance dans ma patientèle d'avoir un ancien de L'Isle aux Dindons (L'Isle en Dodon), photographe mais aussi bénévole du club, une richesse car nous partageons la passion de l'Ovale et nous naviguons sur la Gimone ! Peut être qu'il mel lit ? Bientot les 50 ans des journées de Larrazet et de son journal Le Trait d'Union le 22 novembre pour parler des identités communales. "C'est l'homme qui marque le lieu plus que le lieu ne marque l'homme" Félix Marcel Castanh écrivain Occitan. "En cela, l'identité n'est pas de recevoir mais de donner" FMC. Et pourtant, Larrazet Bastide du XIIe, proche de Beaumont de Lomagne n'a pas connu le rugby ! Je taquine Alain D. très impliqué dans la citadelle ! Voilà ou les festailles rugbystique me mènent. A tout sauf de la prose André. Bientôt le commentaire de Georges, l'homme qui s'est arrêté à Montauban !!! Boun apétit !

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  24. Ah ! j'ai écouté les Vendanges, quel charisme ! J'ai vécu comme lui cela avec mon grand-père maternel, la cueillette de la grappe pourpre au milieu des pampres, le casse croute de 10 h avec un rouge à défoncer les boyaux, les comérages, le traits durcis du visage au fur et à mesure du poids additionnel des comportes et le départ avec le cheval vars la grange ou le raisin était trié. Je n'ai pas le souvenir de chants mais je me souviens du grand repas du soir sur une grande tablée ou mon grand père prononçait un discours de remerciements à tous les bénévoles mais aussi aux cuisinières, une ôde au vin et quelques histoires de grands chateaux en tant que Chancelier de la Jurade de Saint Emilion. Merci Gariguette de me l'avoir soufflé, un moment d'esprit français !

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  25. Très beau texte pastoral, culturel et historique.
    Quant à l'automne, officiellement, ce sera demain et je ne peux jamais l'oublier grâce à mon cher Brassens:
    "Un 22 septembre au diable vous partîtes
    Et depuis chaque année à la date susdite
    Je mouillais mon mouchoir en souvenir de vous"
    .....

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  26. Par Zeus, par Toutatis, Mayol coule sans se saborder. Une pluie tropicale, des orages ont conduit l'arbitre après des minutes interminables à annuler la rencontre. Le terrain était une piscine, L"eau ruisselait comme une cascade des tribunes. Sérieux, une évidence qui montre l'incompétence de tous et le manque de raison. Le département était en vigilance orange ce qui ajoute de la cocasserie à la bêtise. Et après on vous parle de professionnels, foutaise.

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  27. Par Zeus, nous étions à Mayol pour un Intervilles piscine sans les vachettes ! Affligeant de toucher le fond et de se saborder de la sorte quand la Préfecture annonce vigilance orange, fortes pluies et orages ! Bref, tout le monde était prêt, l'arbitre se laissant un peu de temps pour réfléchir ! L'eau dégoulinait des tribunes comme un torrent et le terrain ressemblait à une base nautique ! Ubuesque de voir le monde Pro évoluer de la sorte. Une pantalonade qui tourne à la bouillabaisse sans le goût. Et les flamands de Canal + sur le qui-vive, pfff.

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  28. Me voilà par le plus hasard ou presque dans un soirée avant les 2 jours de "Cadavres Exquis" au village. En fait, j'ai fait venir une pointure de la Magistrature, Avocat Général, que j'ai connu dans mes fonctions passées à la Cour d'Appel. Il me tarde demain d'écouter sa conférence sur le Narcotrafic et je l'attends pour quelques questions sociétales ! Bon une soirée politique avec les élus du giron, les bavardages littéraires de petits alois ! Bref, je m'emmerde. Heureusement, je peux vous parler de Jean Louis Bérot, demi d'ouverture du ST j"avais 10 ans. Un joueur magnifique, solide, à la passe véloce, au coup de pied phénomenal. Il savait lancer une attaque avec Villepreux intercalé qui souvent allait à dame. Ce dernier, butait déjà des 55 mètres avec la pointe du pied. Innovation totale pour l'époque qui a donné des émules depuis. J'étais au pesage ou dans les tribunes en bois du vieux Wallon. Entouré de connaisseurs, mon Père se délectait sans que les autres sachent. Ça criait avec passion, engouement même lorsque l'adversaire marquait. Et voilà un artiste parti bêtement mort de sa passion. Les palombes ne passeront plus par là. Demain soir, je serai à Wallon pour voir si le Stade va ressusciter de son nauphrage chez les Cistes. Castres ne fera pas de cadeaux, l'essentiel étant de retrouver le chemin des essais, le style, l'envie et la manière de gagner. La fraîcheur est là, les étoiles brillent, les bavardages pullulent et certains parlent Médecine en égratignant mes confrères sans savoir qui j'étais. Très amusant, succulent de voir comment vous êtes habillés en bien ou en mal, histoire d'avoir le beau rôle entre perruches. Vous l'avez compris, je ne suis pas à ma place n'étant pas un pique assiette averti. Enfin cet orchestre, à la Django, m'a permis de trouver l'inspiration à défaut d'une Muse !

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  29. Il me semble que le premier joueur que j'ai vu buter "en fauchant", à la footballeur, c'était Barry John. Et aussi un joueur au lycée Berthelot, dans un interclasse, qui venait du foot.

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  30. Ce matin, retour de la Muse du Rugby à l'Eden Park, All Blacks Australie ! Un match, du rugby, peu de temps mort, un carton jaune fatal, pas de vidéoarbitrage et des essais pour nourrir le suspens. Les "Fougères Sauvages"ont retrouvé le chemin de la gagne non sans mal avec beaucoup de fautes techniques des deux côtés. Ces derniers continuent de progresser dans tous les domaines et vont vers des succés et des conquêtes inestimées. Roigard et Kaino ont conduit le long nuage blanc vers le succés. Ce dernier qui s'entraîne dans la rue avec les gens de son quartier à monter et descendre à la course à pieds symbolise à lui seul ce que pourrait être quinze joueurs comme lui. Un capitaine exemplaire, sobre, puissant, qui va toujours de l'avant et qui est toujours là comme dernier rempart. Et si le 9 était la nouvelle pépite ? Je le pense mais il lui faut un 10 plus rapide que Barrett, Maître dans la science du jeu certes, mais qui pèse beaucoup moins derrière. Pour les admirateurs, il reste bien sûr un Dieu du stade car il est toujours capable d'avoir des fulgurances inattendues. Andréa Piardi, retenez ce nom, arbitre italien, sera à la finale dela prochaine coupe du Monde, simple, direct, présent sur les actions, rien ne lui échappe. Aussi, le spectacle est là car il laisse vivre le ballon. A mon goût, cette erreur de carton jaune pas si méritée que cela car il n'y avait de possibilités de marquer et cela fait basculer définitivement le match. Dommage les australiens perdent le point de bonus défensif. La revanche sera terrible avec je l'espère un arbitre de haut niveau. Dans ce froid matinal de début d'automne ou la neige s'invite sur les sommets des Pyrénées, j'avoue ma passion est comblée et que ce soir le Stade va signer un succès probant.

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  31. Retour de Wallon dans la joie somme toute. Je suis parti à la mi-temps d'AFS Argentine avec des Pumas en tête à la mi-temps. Fin du match, une raclée. Côté ladies, la Bérézina française et God Save the Queen pour les Anglaises sur le toit du monde. Et le ST, de l'euphorie en 2e mi-temps mais quelques scories qui persistent. Certains portent trop le ballon, des placages ratés, des fautes au sol à gommer et des jeunes qui grimpent. Mention spéciale à Guillaume Cramon probablement aux portes du XV de France tout comme le petit Gourgues. Voilà.

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  32. Décès de Bertranne, c'est bizarre je me rapproche des joueurs dont je connais bien le nom ...c'est donc cela vieillir ?

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